Dieux de l’Egypte Ancienne

Pour la mythologie Egyptienne, je ne parlerai pas des Pharaons mais seulement des Dieux. Tout comme pour la mythologie grecque, je ne mettrai que ceux qui m’intéresse le plus. Toutes les infos que j’ai viennent des livres que j’ai lus.
(voir mythologie et légendes : Livres)

Bastet

Déesse adorée sous la forme d’une chatte: un chat sauvage tel qu’on pouvait en rencontrer à la lisière du désert, animal à queue courte, chasseur puissant et agressif, que l’on divinisa pour se le concilier.

Bastet est souvent considérée comme un aspect de la déesse-lionne Sekhmet, l’une et l’autre redoutable félin ayant parfois les mêmes attributions : elles allaitent le roi-enfant et assurent sa protection.

Son lieu de culte était en la ville de Bubastis (la place de Bastet). Dans son temple, les fidèles déposaient des statuettes de bronze pour s’attirer les bienfaits de la déesse.

Bastet était représentée avec un corps de femme et une tête de félin ou comme une chatte allaitant ses petits ou comme animal dressé, prêt à bondir, mais paré de bijoux.

Sekhmet

Déesse-lionne. Le lion était la proie recherchée des grandes chasses royales au désert. C’est dans le désert que vivait le lion, se nourrissant de petit gibier mais le soir pour étancher sa soif, il s’approchait des terres habitées. Naturellement, les hommes, apeurés, voulurent se faire un allié de ce fauve redoutable.

C’est la lionne qui fut déifiée. Elle était sans doute plus agressive que le mâle et c’est elle qui chassait afin de quérir la nourriture pour ses petits. La déesse Sekhmet (nom qui signifie : la puissante) fut vénérée dans la région de Memphis.

Le plus souvent représentée par une femme à tête de lionne, elle est souvent associée à Bastet, la déesse-chatte. Elément féminin et fécond, la lionne Sekhmet peut, dans la pensée religieuse, concevoir et enfanter le roi dont elle sera la protectrice naturelle. Animal puissant et batailleur, elle sera auprès du souverain dans les combats et assurera la sauvegarde de l’Egypte.

Anubis

Anubis, le dieu-chacal, hantait le soir les abords des nécropoles en quête de nourriture. Son nom égyptien, Inpou, signifie « celui qui a la forme de chacal ». Il fut le dieu principal de la capital du 17ème nome de Haute Egypte, Siout, baptisée par les Grecs Cynopolis (« la ville du chien »).

Grand chien noir, Anubis est figuré debout en sa forme animale, ou couché sur le pavillon divin servant à l’embaumement ou bien encore comme un homme à tête de chacal.

Anubis est lié aux opérations de résurrection du souverain et parfois à ses devenirs astraux. Les prêtres prononçaient, sur la momie du roi mort, les formules rituelles : « Tes pieds sont ceux d’un chacal, dresse-toi! Tu viens à la voix d’Anubis, il te rend lumineux comme Thoth ».
Dans les scènes de pesée du cœur de l’homme défunt, c’est Anubis qui introduit celui-ci dans la Salle du jugement et qui manie la balance, tandis que Thot note les résultats de l’opération.

Amon, Amon-Rê

Dieu de la région thébaine, il fut l’un des dieux les plus importants du panthéon égyptien. D’origine modeste, il semble avoir été d’abord un dieu de l’air et du vent, invoqué notamment par les bateliers du Nil. Un autre caractères, celui de dieu géniteur, lui valut d’être représenté le plus souvent comme un bélier, animal dont le pouvoir génésique était reconnu en tant que « seigneur des troupeaux » d’ovins.

Devant le temple d’Amon, une voie sacrée est bordée, de part et d’autre, par deux rangées de statues de béliers assis figurant Amon en gardien de son temple. Amon, dieu dynastique, adopta alors l’aspect de l’animal, puissant générateur de vie.

Amon dut toutefois composer avec une autre divinité puissante : Rê, le dieu solaire. La fusion eut lieu dès la VIème dynastie. Une entité nouvelle apparut alors : celle d’Amon-Rê qui allait régner sur le panthéon égyptien durant des siècles.

Isis

Les origines de la déesse sont mal connues de nous. La connaissance que nous en avons, vient du rôle important qu’elle joue dans la légende d’Osiris : modèle de l’épouse et de la mère, grande magicienne aussi.

Elle eut de nombreux lieux de culte : de l’Iseum du Delta jusqu’à Philae, où l’on peut voir encore le sanctuaire qui lui fut consacré.

Osiris

Dieu agraire incarnant les forces immortelles, toujours renouvelées, de la terre et des plantes, Osiris est sans doute le plus connu des dieux égyptiens. Il fut d’abord vénéré dans la ville de Busiris.

Isis fut considérée comme son épouse et Horus devint le dieu-fils. Osiris est représenté comme un dieu étroitement gainé : la gaine évoque l’écorce de l’arbre qui donne au dieu ses forces de renaissance végétale. De la gaine sortent les bras, tenant les attributs de la royauté : le sceptre et le fouet chasse-mouches. Il est coiffé de la haute mitre blanche, parfois avec deux plumes d’autruche.

Une légende dit qu’Osiris était le roi de la terre, un roi aimé qui avait enseigné l’agriculture et les arts aux hommes. Mais son frère Seth jaloux, lia Osiris, le tua et jeta son cadavre dans l’eau du Nil. Isis (son épouse) et Nephthys (épouse de Seth) après avoir exprimé leur chagrin, se mirent en quête de la dépouille d’Osiris. Ensuite, Nout (mère d’Osiris), pour sauver le corps de son fils de la putréfaction, lie à nouveau ses os, replace son cœur dans son corps et lui remet la tête. Le dieu Rê anime le corps reconstitué, assurant ainsi définitivement sa vie nouvelle.

Du dieu ressuscité Isis conçoit Horus qu’elle élève secrètement pour le sauver de son oncle Seth. Devenu adolescent, Horus veut venger son père et défie Seth qui lui arrache un œil. Horus lui émascule son rival (ainsi la trahison et la méchanceté demeureront stériles).

Horus donne l’œil retrouvé à son père qui retrouva la vue. L’offrande de l’œil oudjat « œil sain », devint un moment important de rattachement fidèle du fils au père. L’assemblée des dieux se réunit et proclame la juste cause d’Horus qui monte sur le trône d’Osiris et devient ainsi le roi de la terre. Quant à Osiris, il allait régner désormais dans le monde souterrain, protégeant les défunts et assurant leur survie.

Rê est le nom qui désigne le soleil. Rê fut adoré surtout en métropole baptisé Héliopolis.

Le roi, conçu comme un être divin, un personnage sacré, fut mis naturellement en rapport très tôt avec lui. Un lien étroit, charnel presque, confondit le dieu et le pharaon, conçu comme le « fils de Rê ».

Son temple est un temple à ciel ouvert pour que le dieu Rê, dieu du soleil, puisse entrer aisément en sa demeure. Dans son temple se dressait une pyramide tronquée surmontée d’un énorme obélisque qui figure la pierre sur laquelle le soleil luisit, lorsque, sortant du chaos originel, il créa l’univers et lui donna la lumière.

Les mythes inspirés par le soleil sont nombreux. Beaucoup se rattachent aux aventures encourues par le dieu durant son voyage diurne dans le ciel-d’en-haut. Dès son apparition au Levant, il est accueilli par un chœur de cynocéphales, tandis que les hommes et les animaux dansent de joie. Rê monte dans son Navire du jour et navigue sur le Nil céleste (le ciel étant conçu comme un décalque de la terre), où des embûches lui sont parfois tendues. Parvenu au terme de son voyage supérieur, au Ponant, il change de navire. Il se fait alors haler dans le Navire de la nuit, au cours des douze heures qui précéderont son arrivée nouvelle au Levant ; cette lumière qui passe sur le Nil inférieur (autre effet de décalque) apporte aux défunts qui se pressent sur les rives du fleuve-d’en-bas un renouveau de vie. Rê croise donc Osiris, maître du domaine souterrain, durant ce périple. Les deux divinités, antagonistes peut-être d’abord, deviendront peu à peu des compagnons complémentaires, assurant la vie nouvelle des défunts.

Maât

Déesse incarnant la Vérité et la Justice, les deux qualités essentielles, fondamentales, dans la vie de l’Egyptien d’autrefois.

Maât est représentée comme une jeune femme, assise souvent, et portant sur la tête une plume d’autruche, signe hiéroglyphique servant à écrire son nom. La société ne saurait vivre sans Maât : « Importante est la Vérité-Justice, sa richesse durable. C’est un chemin qui s’étend devant l’ignorant. La puissance de Maât est qu’elle dure et chaque homme peut dire à son sujet : c’est le bien que m’a légué mon père.

L’administration est placée sous sa loi: le vizir, juge suprême, est le grand prêtre de la déesse, il porte sur la poitrine une figurine de Maât. C’est Maât, le juge qui préside à l’admission du défunt dans le royaume d’Osiris, après sa mort sur terre.

Dans la grande Salle, dite des deux Maât, est installée la balance de l’équité en présence du dieu Osiris, maître de l’au-delà : sur l’un des plateaux de la balance on place une statuette de la déesse Maât et sur l’autre, en contre-poids, figure le cœur de l’homme défunt. Le cœur était, dans la pensée égyptienne, le centre et le responsable de toutes les manifestations de la vie physique, de la vie affective, de la volonté et de l’intelligence. Le juste équilibre des deux plateaux témoignait de la droiture de la conduite sur terre de l’homme que l’on jugeait, et lui permettait l’accès à la vie éternelle.

Horus

Lorsque l’Egyptien levait les yeux vers le ciel, il voyait toujours un faucon pèlerin planant, ailes étendues, au-dessus de la terre. On l’appelait Horus (signifiant le lointain), nom commun de l’espèce.

A Edfou, on vénéra très anciennement Horus, maître des étendues supérieures. L’image fut poursuivie, se fit mythique : les deux yeux de l’oiseau sacré devinrent le soleil et la lune. Horus incarna également l’astre céleste dominateur, créature de vie.

Montou

Si le faucon est essentiellement mis en rapport avec le ciel, un autre aspect de l’oiseau avait sollicité l’imagination des Egyptiens : celui du prédateur.

Vénéré dans la région thébaine, Montou fut considéré comme une divinité agressive, voire guerrière. Il est figuré comme un faucon ou un homme à tête de faucon ou peut aussi prendre la forme du taureau, animal agressif également.

Neith

Déesse archère, vénérée dans la ville de Saïs. L’enseigne préhistorique du nome était constituée par deux flèches disposées en croix sur une peau d’animal.

Neith, durant toute la période historique, est figurée comme une femme portant en ses mains deux flèches, et parfois un arc. Elle peut aussi porter ces attributs sur la tête.

Sa protection guerrière aplanit le chemin devant les souverains et les dieux ainsi que les hommes. Elle assoupissait avec ses flèches les fantômes et les êtres malfaisants qui rôdent pendant la nuit. La nature de Neith est particulière : féminine essentiellement pendant la période pharaonique, masculine parfois. Elle n’est associée à aucun dieu mâle mais on lui attribue seulement un fils : Sobek, le dieu-crocodile. Certaines représentations la montrent allaitant deux crocodiles à la fois.

Sobek

Guettant infatigablement sa proie, tapi dans les marais du Nil, ou nageant à fleur d’eau dans le fleuve, le crocodile était, pour les hommes et les animaux, un redoutable danger. On le chassait mais on préféra lui rendre hommage pour se le concilier.

Le dieu Sobek (dont le nom signifie le patient, l’avisé) était représenté soit comme un homme à tête de crocodile soit sous forme entièrement animale, la tête surmontée du disque solaire.

Ses lieux de culte sont assez nombreux mais il fut vénéré notamment dans le Fayoum, dans la ville baptisé plus tard par les Grecs Crocodilopolis, où il était considéré comme le maître de l’univers.

Toueris

L’hippopotame, animal herbivore, n’était pas physiquement dangereux pour l’homme mais le paysan du Nil le considérait comme un ennemi car, venus en troupe depuis le marais, les hippopotames saccageaient les plantations, se nourrissant des jeunes pousses et piétinant la terre sous leur poids. On le chassait, mais comme pour le crocodile, on le rendit hommages pour se le concilier.

On divinisa l’animal femelle, baptisée Toueris (Ta-our en égyptien « la grosse »), image même de la fécondité avec son ventre lourd aux flancs graisseux. Toueris est souvent représentée debout, dressée sur ses pattes postérieures. Son corps d’hippopotame est pourvu d’une gueule de crocodile, de pattes de lion et de mains humaines.

Elle protégeait notamment les femmes enceintes et assistait traditionnellement les reines et les femmes lors de leur accouchement.

Anoukis

Le culte de la déesse Anoukis était implanté dans l’île de Sehel . Elle était représentée comme une femme portant une haute coiffure végétale, de forme cylindrique, mais évasée au sommet, qui semble vraisemblablement d’origine nubienne.

Anoukis était sans doute originaire de la Nubie. A Eléphantine, elle était associée, dans une triade, en tant que déesse-fille, avec le dieu bélier Khnoum et la déesse Satis.

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